Est-ce que vous êtes victime de violences conjugales ?
Vous êtes victimes par votre conjoint ou par votre ex conjoint de claques ? Coups de poings ? Coups de pieds ? Sévices sexuels ? Rabaissements et de dénigrements ? Insultes ? Menaces ? Viols ? Agressions sexuelles ? Il s’agit de violences conjugales.
Que vous soyez en couple, mariés, pacsés, en concubinage, en instance de divorce, ensemble ou séparés, il convient d’agir et de briser le silence.
La violence n’est jamais qu’un simple conflit passager ou un accident.
Il n’existe pas de profil type de personne violente. Les violences conjugales ne touchent pas uniquement les milieux les plus défavorisés.
Les violences conjugales concernent 220 000 femmes par an en France.
Sur les 149 victimes décédées au sein du couple recensées en 2018, 81,2% des victimes sont des femmes.
Que faire ?
Vous ne devez pas rester dans une situation de violence et réagir au plus vite.
Que ces violences soient anciennes, récentes, ponctuelles ou répétées, il convient de les dénoncer.
Tout d’abord, en cas d’urgence, si vous êtes victime de violences conjugales, contactez immédiatement :
- Police ou gendarmerie : 17
- Services d’urgence depuis un téléphone portable : 112
- SAMU : 15
- Pompiers : 18
Ces numéros sont gratuits, d’un fixe ou d’un portable et peuvent être composés d’un portable sans crédit.
Vous pourrez déposer plainte auprès des services de police.
Vous pouvez également joindre « violences femme info » au 3919. Appel anonyme et gratuit.
En cas de dommages physiques, faites constater par certificat médical les blessures. Le certificat médical pourra être produit ensuite devant le juge.
Pour vous protéger, vous et vos enfants, vous devez faire appel à la justice. Vous pourrez bénéficier d’aides et de mesures d’accompagnement.
Des associations existent et peuvent vous écouter : https://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/-les-associations-pres-de-chez-vous-.html
Comment saisir le juge aux affaires familiales ?
Une fois votre santé et votre sécurité assurées, vos enfants mis hors danger, vous pourrez déposer une requête ou une assignation en la forme des référés auprès du tribunal judiciaire.
Le juge aux affaires familiales peut délivrer en urgence une ordonnance de protection.
Le juge pourra prendre des mesures :
- Interdire au conjoint violent de recevoir ou de rencontrer certaines personnes ;
- Interdire au conjoint violent de détenir ou de porter une arme ;
- Prévoir la résidence séparée entre les époux et les frais de ce logement ;
- Prévoir les modalités d’exercice de l’autorité parentale ;
- Autoriser la victime à dissimuler son adresse.
Que faire si vous êtes témoin de violences conjugales ?
Appelez le 17.
Si vous vous sentez en sécurité, intervenez pour faire cesser l’agression ou les actes de harcèlement dont vous êtes témoin.
Dans le cas où la victime souhaite rapporter les faits à la police ou à la gendarmerie, proposez-lui de témoigner de ce que vous avez vu et entendu. Si elle ne veut pas, n’hésitez pas à lui laisser vos coordonnées.
Parce que les violences conjugales ne concernent pas que les femmes…
Si les violences conjugales sur les femmes sont très médiatisées, il n’en demeure pas moins que les hommes sont aussi concernés.
Sur les 149 victimes décédées au sein du couple recensées en 2018, 28 victimes sont des hommes, soit 18,8 %.
Vous ne devez pas rester dans une situation de violence et réagir au plus vite.
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